Troc/traque

Vernissage le jeudi 16 octobre à 20h

Olga Kisseleva |

Vernissage le jeudi 16 octobre à 20h

Troc/traque est composé de deux installations vidéo. La première oppose deux foules. D’un côté, des policiers déployant des murs de plastique transparent pendant la rencontre du G8 à Gênes ; de l’autre, des gens qui dansent lors d’une fête populaire en Afrique. Entre les deux, un écran et les spectateurs. Kisseleva nous montre des policiers qui se cachent derrière leurs uniformes et des remparts de plastique qui protègent contre le monde extérieur, tels les emballages de produits dans les supermarchés. Refus de partage, refus de don et d’échange. L’Occident des riches refuse de partager avec les pays pauvres et augmente ses effectifs pour mieux traquer la résistance. La deuxième installation est un projet qui évolue au rythme de ses présentations, du sud de la France jusqu’à Dakar, en passant par l’Inde et le Pakistan. Il s’agit d’un acte métaphorique, qui, grâce à la technologie numérique, permet à l’artiste d’échanger ses yeux bleus avec les participants, endossant du coup leur regard.

Troc/traque (détail)Troc/traque (détail)Troc/traque (détail)Troc/traque (détail)


Bio

Au début des années 1990, Olga Kisseleva est invitée par la Fondation Fulbright à joindre une équipe de créateurs travaillant au développement des technologies numériques aux États-Unis. En 1996, elle soutient sa thèse de doctorat sur les nouvelles formes d’hybridation à l’Université de Saint-Pétersbourg. Le travail de cette artiste russe, l’une des plus reconnues de sa génération, a été présenté entre autres au Centre national d’art contemporain (Moscou), à l’ARC (Paris), au Musée Russe (St-Pétersbourg), à KIASMA (Helsinki), au Musée Nacional Centro de Arte Reina Sofia (Madrid), dans les Biennales de Venise, d’Istanbul et de Dakar. Olga Kisseleva vit et travaille à Saint-Pétersbourg et à Paris où elle enseigne les nouveaux médias à la Sorbonne.

Démarche

Dès ses premières années d’études universitaires, qu’elle effectue dans une Union soviétique en pleine perestroïka, Olga Kisseleva se captive pour les possibilités artistiques offertes par les nouveaux médias. Au cours des années 1990, les développements technologiques lui ouvrent la porte du cyberespace alors que la chute du mur de Berlin lui permet de naviguer librement dans l’espace réel, sans plus d’obstacles géopolitiques. Depuis, elle développe un travail qui oscille entre le vrai et le faux, le réel et le virtuel, tentant de saisir la frontière qui sépare l’un de l’autre. Sensible aux relations humaines et aux questions identitaires, Kisseleva cherche à comprendre en quoi les nouveaux véhicules du langage et de l’image affectent notre condition.




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