Smurfistan

Vernissage le 16 janvier à 20h

Jamelie Hassan |

Vernissage le 16 janvier à 20h

Dix ans après un projet de résidence intitulé Simurgh et la montagne du Lotus, Chine, c’est comme artiste invitée du 25e anniversaire que Jamelie Hassan revient à LA CHAMBRE BLANCHE. La pratique artistique de l’artiste canadienne se développe autour des notions d’identité, d’exclusion, de dépaysements, de langue et de processus de communication. Chaque fragment de son oeuvre témoigne d’un désir ardent de susciter le dialogue et la collaboration. Dans ses installations, qui combinent diverses disciplines, elle juxtapose les références culturelles passées et présentes à des éléments de sa propre histoire faisant naître ainsi une tension entre les aspects de la vie quotidienne et la façon dont l’histoire officielle tend à les éclipser. Avec Smurfistan, une nouvelle version d’une installation créée à la Winnipeg Art Gallery en 2002, Jamelie Hassan nous donne à voir la chambre d’un enfant comme un laboratoire social. C’est dans le capharnaüm des jouets d’un enfant – dans ce cas-ci, ceux de son fils Tariq – que luttent et se côtoient soldats, cowboys, dragons, dinosaures et Schtroumpfs. Des Schtroumpfs (Smurfs, en anglais) qui, coiffés de leurs bonnets blancs, prennent un air vaguement musulman... À l’instar d’oeuvres antérieures, Hassan porte ici une attention particulière au monde des enfants, aux situations d’apprentissage et de rupture sur le plan socio-culturel. L’enfant apprend, (re)crée son univers en puisant et en imitant la réalité. Mais aujourd’hui, quel modèle et quelles valeurs la société occidentale offre-t-elle à un enfant musulman de descendance libanaise ?

Smurfistan (détail)Smurfistan (détail)Smurfistan (détail)


Bio

Jamelie Hassan est née à London, Ontario, où elle vit toujours. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques, comme le Musée des beaux-arts du Canada, la Banque du Conseil des arts, le Musée des beaux-arts de l'Ontario et le Nouveau Musée d'art contemporain de New York. Dès le début de sa carrière, Hassan collabora avec des centres d’artistes autogérés et fit appel à l’engagement des artistes, auteurs, critiques et activistes pour remuer des idées et produire des œuvres. Ses nombreux voyages n’ont cessé d'enrichir son travail, où transparaît un profond respect pour les arts populaires, traditionnels et indigènes. En 2001, on lui attribuait le Prix du Gouverneur général, reconnaissant ainsi sa contribution des 30 dernières années au milieu canadien des arts visuels.

Démarche

Les oeuvres que j'ai réalisées explorent, d'une part, la complexité des histoires familiales et, d'autre part, les comptes rendus historiques officiels. C'est pourquoi j'ai souvent étudié les questions relatives au féminisme et à l'identité culturelle du point de vue des femmes et des enfants. (...) À l'aide d'extraits de textes, de paraboles et d'archives personnelles, j'ai également examiné les méthodes utilisées pour documenter la contextualisation historique de la colonisation afin de dénoncer les faits erronés.




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