Tiempo muerto

Rencontre le vendredi 12 novembre 2004 à 20h

Humberto Chavez |

Rencontre le vendredi 12 novembre 2004 à 20h

Pour une cinquième année, LA CHAMBRE BLANCHE reçoit un artiste mexicain en résidence grâce à l’entente de coopération entre le CALQ et le FONCA. Le public est invité à venir rencontrer Humberto Chávez durant les six semaines qu’il consacrera à la réalisation de son installation en salle. Le projet qu’il nous présente s’appuie sur une réflexion sémiotique, dans une tentative de spacialisation du temps qui s’inspire des recherches de l’artiste russe Kabakov. En 1983, lors de son séjour au Japon, Humberto Chávez découvre le butô et, conséquemment, développe une obsession pour la répétition. Il constate avec bonheur que cette forme de création permet de montrer la rupture du temps et de l’espace logiques. S’ensuit l’utilisation d’un journal personnel, une pratique s’inscrivant comme un concept de répétition où l’histoire se développe de façon minimaliste à travers les détails du quotidien. C’est dans la perte, le temps mort, que l’artiste mexicain entrevoit le moyen de mesurer le temps. La création n’est rendue possible que grâce aux objets, aux situations et aux sentiments perdus. Sans perte, pas de création. Dans son installation, un ensemble de temps morts accumulés surgissent par l’entremise du journal qu’il nourrit depuis le début de l’année. Des projections photo et vidéo de paysages de détérioration temporelle (des espaces d’abandon) s’intègrent à des objets mobiles qui nous rappellent les sphères de la Cité de Fedora dans Les Villes invisibles, de l’auteur Italo Calvino. On y retrouve les formes que les choses auraient pu adopter si, pour une raison ou une autre, elles n’eurent pris l’apparence que nous leur connaissons aujourd’hui.

Tiempo muerto (détail)Tiempo muerto (détail)Tiempo muerto (détail)Tiempo muerto (détail)Tiempo muerto (détail)


Bio

Après ses études universitaires de 1er cycle à Mexico, Humberto Chávez Mayol a réalisé une spécialisation photographique au Japon, au Collège des arts de l’Université de Nihon et à l’Université de Chiva. Humberto Chávez est chercheur au Centro Nacional de Investigación, Documentación e Información de Artes Plásticas. Il est aussi professeur du séminaire de fin d’études à l’ENPEG « La Esmeralda » et professeur de sémiotique à la Universidad de las Americas de Cholula. Plus tôt cet automne, la Biennale de photo de Mexico lui décernait une mention spéciale pour une oeuvre qu’il y présentait.

Démarche

En 1983, lors de son séjour au Japon, Humberto Chávez découvre le butô et, conséquemment, développe une obsession pour la répétition. Il constate avec bonheur que cette forme de création permet de montrer la rupture du temps et de l’espace logiques. S’ensuit l’utilisation d’un journal personnel, une pratique s’inscrivant comme un concept de répétition où l’histoire se développe de façon minimaliste à travers les détails du quotidien. C’est dans la perte, le temps mort, que l’artiste mexicain entrevoit le moyen de mesurer le temps. La création n’est rendue possible que grâce aux objets, aux situations et aux sentiments perdus. Sans perte, pas de création.




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