Québec : Observations sur le familier et l'exotique

Résidence in situ

Frederico Câmara |

Résidence in situ

Fin observateur, l’artiste brésilien crée des œuvres subtiles qui révèlent l’impact de l’urbanisation sur les paysages, des «paysages en détresse». Câmara s’inspire de la façon dont les gens perçoivent leur environnement naturel ou, encore, de l’influence des immigrants sur l’environnement culturel et social d’une ville. À Québec, il développe une installation qui s’appuie sur des recherches photographiques au Jardin zoologique et au Parc Aquarium de Québec. L’artiste voit les zoos comme une reconstitution de la société ; les humains, comme les animaux en captivité, ont besoin d’établir des territoires, de diviser et définir les sociétés selon des séries de caractéristiques. La situation actuelle du zoo, qui se voit forcé de fermer ses portes de façon définitive en février, accentue le sentiment de fragilité qui se dégage du travail de l’artiste.

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Bio

Frederico Câmara est né au Brésil. Il s’est posé à Londres depuis 2000 où il a effecté une maîtrise en arts visuels au Chelsea College of Art. Depuis 1998, il a présenté des expositions solo au Brésil, aux États-Unis et au Canada. Après son passage à LA CHAMBRE BLANCHE, ses projets le conduiront au Henry Moore Institute, à Leeds en Angleterre, où il effectuera une résidence et une exposition. Une autre résidence l’attend au LKV Lademoen Kunstnerverksteder à Trondheim (Norvège) grâce à une bourse offerte par l’UNESCO. Finalement, il participera à la Cinquième Biennale internationale de la photographie et des arts visuels de Liège, en Belgique.

Démarche

Depuis près de 10 ans, Câmara vit comme immigrant dans divers pays, ce qui l’amène à poser un regard critique sur les sociétés dans lesquelles il séjourne. Sa démarche mêle réalité et fiction, teintant parfois les rapports qu’il entretient avec les institutions culturelles et sociales. Ses voyages lui permettent de recueillir des idées qu’il intègre à son processus artistique, tout comme certains artistes européens s’inspirèrent de leurs voyages au Brésil durant la période coloniale pour développer des oeuvres où l’art, la science et l’anthropologie ont fusionné et constitué un miroir de la société du temps.




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