Not wild, but still life

Vernissage le 27 novembre 2014 à 17h
​En salle du 24 novembre au 21 décembre 2014

Rodrigo Frías Becerra | Nancy Samara Guzmán Fernández |

Vernissage le 27 novembre 2014 à 17h En salle du 24 novembre au 21 décembre 2014


LA CHAMBRE BLANCHE reçoit l’artiste mexicaine Nancy Samara Guzmán Fernández pour une résidence in situ du 2 septembre au 21 décembre.

Le vernissage de l’œuvre ‘’ Not wild, but still life ‘’ se tiendra le 27 novembre 2014 dans la salle d’exposition du centre. Nancy Samara Guzmán Fernández s’intéresse à la bureaucratie; ce bras du gouvernement qui doit en principe faciliter l’accès du peuple aux services, mais qui trop souvent nous plonge dans un dédale, une lourdeur de procédures qui nous écrase, nous décourage. Guzmán Fernández a amorcé cette recherche au Mexique en février 2014 en créant un bureau factice où se tenaient des gardiens de sécurité, dans lequel le public désirant visiter son exposition intitulée Regrese Mañana (revenez demain) devait d’abord remplir un formulaire et se faire dire de : revenir demain! Ils devaient donc surmonter la bureaucratie paralysante du pays pour accéder à l’oeuvre.

À Québec, Nancy Samara Guzman Fernandez a amorcé son travail par un tourisme bureaucratique cherchant l’esthétique inhérente à la bureaucratie de la ville. Elle a donc visité plusieurs édifices pour finalement tomber sous le charme de l’Édifice Marie-Guyart mieux connu comme le Complexe G. En une seule journée, elle a parcouru les 30 étages de l’immeuble, en a recherché l’historique, s’est imprégnée de son esthétique. Elle s’est émerveillée du foisonnement de plantes nourries non pas par mère Nature, mais par les employés de l’édifice. En compagnie de son acolyte Rodrigo Frías Becerra, elle imagine une vie qui s’éveille et foisonne une fois les lieux déserts. Elle propose une installation qui raconte comment les plantes, meubles et autres symboles de la bureaucratie trouvent dans le silence des bureaux une vie fertile, autonome, un univers onirique en quelque sorte.

Le public est donc invité à se plonger dans un espace bureaucratique décalé, où la photo, les sculptures de papier et la performance donneront un aperçu d’un monde réinventé. Pas la vie sauvage d’une quelconque jungle, mais la vie en suspens d’un univers Kafkaesque. Guzmán Fernández et Becerra constatent que si le gouvernement québécois est maternel dans son essence, celui du Mexique est considéré comme un père absent et abusif.

Préoccupés par la disparition de leurs 43 frères et sœurs, les artistes tiennent à ajouter cette phrase : « Nous voulons savoir où sont les étudiants » . Sans doute, l’ombre de ces disparus planera sur cette résidence.


crédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Luisa Galdocrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binet


Bio

Rodrigo Frías Becerra est originaire de Cuernavaca, Morelos: la ville avec une plus grande piscine par rapport au nombre d’habitant et le nombre d'enlèvements le plus élevé dans le pays. Titulaire d’un baccalauréat en arts plastiques et d’une carrière de douze ans en tant que directeur artistique et producteur de films, Frías Becerra prend le rôle d’un explorateur.

Bio

Fille d’une créatrice de mode et d’un entraîneur de soccer, Nancy Samara Guzmán Fernández est diplômée d'un baccalauréat en arts visuels à l'Université de Guadalajara. Elle a un diplôme technique en communications et en études photographique et cinématographique. Certaines de ses influences sont Franz Kafka, Fluxus et les Beach Boys.

Démarche

Mon travail a toujours été inspiré par des pratiques bureaucratiques, cet intérêt particulier provient d'une croyance personnelle que nos systèmes sont en miroir de notre compréhension du monde qui en même temps se nourrit des processus créés précédemment. De plus, la bureaucratie a des défauts largement connus pris en compte par la culture. Je trouve cela extrêmement intéressant et fertile en raison de ses possibilités esthétiques et les valeurs qui sont, tout comme l'art, des représentations physiques de notre esprit.




Vous aimez?

Partagez cette programmation sur les différents réseaux sociaux.

Partage: