Circus

Vernissage le vendredi 19 septembre à 20h

Michel Goulet |

Vernissage le vendredi 19 septembre à 20h

Pour souligner ses 25 ans, LA CHAMBRE BLANCHE présentera en alternance, au cours de sa programmation 2003-04, des artistes en résidence et des artistes invités. Ces derniers sont des artistes qui, lors de leur passage à LA CHAMBRE BLANCHE, ont laissé un souvenir que nous désirons évoquer par la présentation d’une installation en salle. Le premier des quatre artistes invités est Michel Goulet, dont on se rappellera l’intervention dans le cadre du projet Chambres d’hôtel en 1993. Depuis plus de 20 ans, l’œuvre de Michel Goulet examine les règles du comportement social et les modèles de survivance en détournant de sa fonction première un ensemble d’artefacts, d’objets et d’outils. Sous le couvert de l’étalage, de la nomenclature ou de l’inventaire, ces ensembles d’objets souvent hétéroclites sont produits, manipulés ou simplement posés dans l’œuvre sans aucune intervention de sa part. Ces lieux complexes sont, en somme, des témoignages de spéculations sur la connaissance et sur l’ignorance. Avec Circus, il est difficile de ne pas considérer la suite ordonnée mais disparate de constructions comme des petits spectacles s’adressant au regard pour toucher l’imagination. Jeux d’équilibre, d’accumulations hybrides, de rapprochements inédits ou d’imitations serviles font partie d'un programme varié jusqu’à l’épuisement des possibilités. Ce lieu manifeste de spectacle s’insère à la périphérie d’une piste circulaire créant un éblouissement momentané qui fait obstacle au parcours. Ces petits riens scandent un rythme au diapason du temps et de la vie. Chaque objet, banal jusqu’à l’ennui, chaque geste, si peu héroïque, fait référence aux activités humaines. L’ironie est ici de mise.

Circus (détail)Circus (détail)Circus (détail)Circus (détail)


Bio

Si l’heure était aux bilans, il faudrait noter la présence continue et remarquée de l’artiste qui s’est consacré à la sculpture installée et à la sculpture-installation dès ses premières années de pratique, il y a plus de trente ans. Son travail a fait partie de nombreuses expositions importantes dont "Innovations in Sculpture" au Aldrich Museum of Contemporary Art (Connecticut), "Histoire en quatre temps" au Musée d’art contemporain de Montréal, "Un archipel de désirs" au Musée du Québec et "Stations" au CIAC, qui lui consacrera en 1995 une exposition personnelle. Dans la foulée d’expositions marquantes, il représente le Canada en 1988 à la XLIIIe Biennale de Venise et reçoit, en 1990, le Prix Paul-Émile Borduas, la plus haute distinction accordée par le Gouvernement du Québec à un artiste en arts visuels. Depuis 1980, il s’est intéressé à l’art public y retrouvant une façon privilégiée de contextualiser l’œuvre et d’établir, sans intermédiaire, un dialogue avec le public. Guidé par les mêmes besoins en plus de celui de revoir les paramètres historiques de la scène de théâtre et avec la complicité de metteurs en scène visionnaires, le sculpteur se signale depuis une dizaine d’années aussi par ses scénographies pour lesquelles il a remporté de nombreux prix dont deux Masques de l’Académie québécoise du Théâtre.

Démarche

Depuis plus de vingt ans, son travail incorpore, transforme et détourne de sa fonction première un ensemble d’artefacts, d’objets et d’outils. Il a beaucoup interpellé le domicile. Il a voulu aussi que son œuvre examine de façon plus prégnante les règles du comportement social et les modèles de survivance. Ses œuvres mettent en scène une panoplie d’outils, d’objets de service et de servitude. Sous le couvert de l’étalage, de la nomenclature ou de l’inventaire, ces ensembles d’objets souvent hétéroclites sont produits, manipulés ou tout simplement posés dans l’œuvre sans aucune intervention de sa part. Ces lieux complexes sont, en somme, des trophées, des témoignages de spéculations sur la connaissance (conscience, compréhension) et sur l’ignorance (insuffisance, incompétence, aberration). « J’ai voulu aussi fabriquer et façonner, écrira-t-il, non pas pour enrichir le vocabulaire esthétique mais pour négocier un espace au-delà des limitations et des limites: l’objet trouvé, de fabrication récente, est souvent univoque ou ne dégage pas cette intemporalité souvent recherchée par les artistes; discrètement manipulé ou simplement imité, il servira parfaitement les visées de l’artiste.»




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